La nouvelle bibliothèque a trouvé son nom : Hélène Ahrweiler
Le centre La Chapelle est équipé d’une grande bibliothèque pouvant accueillir simultanément 720 lecteurs. Visible depuis le carrefour et le parvis de la porte de la Chapelle, la nouvelle bibliothèque est un élément architectural emblématique qui se déploie sur quatre niveaux à l’entrée du bâtiment et de Paris. Il fallait donc trouver une personnalité emblématique pour baptiser ce nouveau lieu de l’université. Dans la suite des festivités du jubilé, il a paru comme une évidence d’honorer Hélène Ahrweiler, historienne byzantiniste, cofondatrice de notre établissement et première femme à le présider (1976-1981).
Née en 1926, Hélène Glykatzi a fait ses études à Athènes. Elle poursuit sa formation universitaire à Paris où elle obtient en 1966 son doctorat avec une thèse consacrée au rôle de la marine et de la politique maritime dans l’empire byzantin. Après avoir commencé sa carrière au CNRS, elle devient en 1967 professeure à la Sorbonne où elle prend rapidement des responsabilités. Directrice du Département d’Histoire de la Faculté de Lettres de Paris, elle est co-fondatrice et première vice-présidente de l’université Paris 1 (1970-1973), avant d’en prendre la tête en 1976. Sous son impulsion, l'université a renforcé son rayonnement international et son engagement pour l’excellence académique. Cette action déterminante est documentée dans l’ouvrage sur l’histoire de l’université dirigé par Philippe Boutry, Christophe Charle et Marie-Caroline Luce (2022).
Cependant Hélène Ahrweiler s'est aussi illustrée par de nombreuses responsabilités au sein d'autres institutions académiques. Elle est nommée rectrice de l'Académie de Paris, chancelière des universités de Paris par François Mitterrand (1982-1989). Elle a œuvré dans le cadre de nombreuses institutions professionnelles et scientifiques : présidente de l'Association des universités européennes, présidente du Comité d'éthique pour les sciences, vice-présidente du Conseil supérieur de l'Éducation nationale (1983-1989), secrétaire générale du Comité international des sciences historiques (1980-1990), présidente d'honneur de l'Association internationale des études byzantines, experte en sciences sociales et humaines auprès de l'UNESCO, vice-présidente puis présidente de la Maison des sciences de l'homme (1982-1989).
Parallèlement, elle a aussi servi de nombreuses institutions culturelles en France et à l’étranger. Elle a ainsi été vice-présidente du conseil d'orientation du Centre Georges-Pompidou (1976-1989), puis l’a présidé pendant deux mandats (1989-1991). Elle a également présidé le Centre culturel européen de Delphes, le Théâtre national de Grèce à Athènes, la Fondation Terra pour les arts et l'éducation (Chicago-Giverny).
Sa brillante carrière universitaire lui vaut d’être docteur honoris causa des universités de Londres, Harvard, Belgrade, New York, Lima, Nouveau-Brunswick, Haïfa, Fribourg et de l'École des hautes études en sciences politiques et sociales d'Athènes.
Encadré : Le 7 juillet 2022, Philippe Boutry, ancien président de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (2012-2016) rencontrait Hélène Ahrweiler à Athènes pour un entretien exceptionnel.
► Lien vers la vidéo “Elles et ils font Paris 1” Hélène Ahrweiler
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